En ces temps-là, c’était mon poème préféré :
Ma fille allumera,
par le poète hongrois Horvath Istvàn
Je m’imagine comme
Au passé sur le champ
Arrachant des mauvaises herbes.
Comme eux épaississent
chuchotent les heures
de mes trente-neuf ans
Entre les mauvaises herbes
Tous mes rêves et désirs
Je m’en débats enchaîné
Il faudrait les enflammer
Ce fouillis, mon passé
pour que surgissent
des nouvelles pousses
tendant vers le ciel
avec fruits rouge feu
On devrait l’enflammer
mais j’ai peur d’y brûler
La vie ralentit vers la quarantaine
Fermant l’oreille
devant mon passé hurlant
je fonce et l’herbe se raréfie
Ma main est en sang
mon pied ralentit
mais devant s’éclaircit
À la sortie du champ
Ma fille l’a enflammé
Elle arrive jupe en flammes
Passant sur la braise.
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